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Xavier Gonzales
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estructuras parasitas

Regard sur la sculpture contemporaine

Une nouvelle manière de sculpter…

L’une des caractéristiques de la sculpture moderne, c’est le décloisonnement entre la sculpture et le monde industriel. Au XXème siècle, le béton, l’acier ou encore le verre font leur entrée dans le domaine artistique. L’arrivée de ces nouveaux matériaux a considérablement modifié les procédés de fabrication. Désormais, la sculpture est le fruit d’un assemblage d’éléments taillés, modelés ou encore d’objets de consommation détournés. C’est tout un enseignement académique qui a été remis en cause. La manière dont Xavier Gonzalez conçoit la sculpture en est l’exemple même.

Du végétal au minéral, du liège au métal, Xavier Gonzalez explore et associe les matériaux en « estructuras » et autres « enredaderas parasitas ». Les structures sont des agencements complexes où se côtoient des formes et des matériaux qui sont autant de rencontres plastiques à vocation polysémique.

Influence des arts tribaux

« Sous couleur de civilisation, sous prétexte de progrès, on est parvenu à bannir de l’esprit tout ce qui se peut taxer à tort ou à raison de superstition, de chimère, à proscrire tout mode de recherche de la vérité qui n’est pas conforme à l’usage ». Cet extrait du Manifeste du surréalisme publié en 1924 par André Breton montre que la découverte et l’observation, dans les années 1900, des arts tribaux d’Afrique et d’Océanie ont amené de nombreux artistes du XXème siècle à remettre en question leurs modes de création.

L’engouement et la fascination qu’éprouvaient des artistes tels que Matisse, Gauguin, Braque ou encore Picasso pour les œuvres dites primitives les ont poussé à explorer autre chose que ce que proposaient les règles stylistiques et les mœurs occidentales. Les principales conséquences de cette rupture, dans le domaine de la sculpture, sont l’abandon d’un certain académisme et le changement dans le choix des matériaux. Cette nouvelle perception a, entre autres, poussé des artistes contemporains comme Richard Serra, Anthony Caro ou encore Xavier Gonzalez à introduire des plaques d’acier brut dans la production artistique.

La sculpture se prête à l’abstraction

Au XXème siècle, une sculpture n’est plus synonyme d’une représentation pure et exacte de la réalité et ne répond plus aux critères établis traditionnellement. Dans le travail de Xavier Gonzalez, il y a tout une réflexion entre les éléments et leurs représentations. Ainsi, le granit des sculptures Estructuras Parasitas, est un élément vivant et naturel. Il est imposant et non éphémère. Rustre et non mobile. Il vit, mais avec une évolution beaucoup plus lente que la nôtre. Son inertie apparente nous le fait ressentir comme le moins naturel et le moins vivant des matériaux qu’utilise le sculpteur. À l’inverse, les petites feuilles et les brins de gui qui composent ces sculptures nous évoquent la nature, alors que l’artiste les réalise à partir de moulages à la cire perdue et sont donc parfaitement artificielles.

Paradoxalement, ce qui est naturel (le granit) dénote la violence des artifices humains, et ce qui mime le naturel (les feuilles de bronze) ne l’est pas vraiment. L’iconographie, la technique, les dimensions et les matériaux utilisés peuvent varier à l’infini et ainsi tendre vers l’abstrait. La sculpture contemporaine cesse d’être imitative pour faire place à de nouvelles formes où le corps à corps entre l’artiste et la matière n’est plus le même.

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